Monotonie et répétitivité.
Voilà ce que pouvait promettre le modèle taylorien du travail. Né dans les années 1880, l’Organisation Scientifique du Travail (OST) visait, par une analyse rigoureuse du mouvement, l’optimisation de la gestuelle des opérateurs.
- d’un côté, l’expérience Hawthrone : en 1932, Elton Mayo démontre l’existence d’un facteur humain. C’est-à-dire l’importance de la subjectivité des salariés, de leur perception de leur situation de travail, y compris dans la construction ou la dégradation de leur état de santé au travail,
- de l’autre, avec les données physiologiques : durant l’apprentissage du geste, l’opérateur teste une variété de mouvement jusqu’à sélectionner et retenir l’enchaînement optimum. Une fois sélectionné, l’opérateur inhibe les autres gestes. Le cerveau atteint un plateau de saturation. Grâce à la plasticité neurologique, l’enchaînement gestuel est conservé dans les structures sous cortical. Son activation est plus rapide et moins énergivore. Le geste devient « un automatisme ».