L’ergonomie de l’environnement de travail est un facteur clé du bien-être et de la productivité des salariés. Outre la posture, l’organisation de l’entreprise doit être repensée. Pour les dirigeants, il s’agit d’un enjeu majeur qui requiert l’intervention d’un spécialiste des conditions de travail.
L’ergonomie, un enjeu majeur pour les entreprises
Pour les entreprises, la santé et le bien-être de leurs collaborateurs constitue une préoccupation majeure. En effet, les maladies professionnelles sont synonymes d’absentéisme en hausse, de perte de motivation et de baisse de la productivité. Afin de réduire le turnover et améliorer leurs performances, elles se doivent de préserver la santé de leurs employés. Par ailleurs, l’attention apportée à la santé et au bien-être des salariés contribue à donner une image de marque positive de l’entreprise et en conséquence, à attirer de nouvelles recrues.
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, d’autres risques médicaux importants ont été identifiés en plus des fameux troubles musculo-squelettiques (TMS), véritable fléau dans le monde professionnel moderne. En effet, l’impact de la crise sanitaire sur le mental des personnes a également été lourd.
Pour apporter aux équipes les réponses pertinentes qu’elles attendent en matière de qualité de vie au travail, les employeurs font souvent appel à un ergonome. Son rôle consiste à :
- analyser les conditions de travail,
- émettre des recommandations pour aménager les postes individuels et l’organisation en général afin de garantir la santé psychique et physique du personnel.
Les différents volets de l’ergonomie au travail
Concernant le volet physique de l’ergonomie au travail, la priorité va à l’aménagement du bureau afin que chaque personne ait la bonne posture, évitant ainsi les tensions et douleurs musculaires et articulaires des cervicales, du poignet et du dos. Conformément aux recommandations de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), le choix du plan de travail et du siège est crucial.
Ceux-ci doivent être réglables en hauteur et pour le fauteuil, disposer d’accoudoirs et d’un repose-pied en plus d’un bon dossier afin de s’adapter à la morphologie des différents utilisateurs, surtout à l’heure du flex office. Les claviers inclinables et souris qui tiennent dans la main sont l’idéal pour effectuer des mouvements corrects qui préservent son corps. L’ergonome peut en outre préconiser une sensibilisation sur les exercices d’étirement, de relaxation et de relâchement musculaire.
Toujours sur la question de l’environnement de travail, les collaborateurs ont besoin d’évoluer dans des bureaux ayant une température agréable, correctement éclairés et calmes. Dans les open spaces, les nuisances sonores doivent être éliminées par des matériaux aux performances acoustiques élevées (murs, séparations, sol, plafond) et la création d’espaces permettant de s’isoler, etc.
L’organisation générale de l’entreprise influe également sur l’ergonomie :
- la qualité de la communication entre les collaborateurs et leur(s) supérieur(s),
- l’emploi du temps et la planification des tâches,
- la charge mentale des employés et la pression,
- leur degré d’autonomie,
- les formations proposées afin de développer leurs compétences,
- leurs interactions avec les machines…
Tous ces éléments sont indispensables au diagnostic et à la révision des processus et des activités pour chaque métier.
Source : https://www.challenges.fr/entreprise/vie-de-bureau/l-ergonomie-le-veritable-challenge-du-bien-etre-au-travail_777899